• Elle avait pris ce plis dans son âge enfantin

    De venir dans ma chambre un peu chaque matin 

    Elle entrait, et disait :bonjour, mon petit père !

    Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait

    Sur mon lit, dérangeai tmes papiers,et riait,

    Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.

    Alors, je reprenais ,la tête un peu moins lasse,

    Mon oeuvre interrompu, et, tout en écrivant,

    Parmi mes manuscri je rencontrais souvent

    Quelques arabesque folle et qu'elle avait tracée

    Et mainte page blanche entre ses mains froisée

    Où je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.



    Victor HUGO

     (1802-1885)

    Lundi 2 novembre 1846

    Les contemplations



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  • A l'école, très patiemment,

    J'ai préparé ce compliment

    Pour le jour prochainde ta fête.

    Tu sais, j'ai eu un mal de chien

    A me le fourrer dans ma tête !

    Si je le sais pas très bien,

    Je demande un peu d'indulgence!......

    Attention,maman!.......je commence!...



    En ce beau dimanche demai (ou juin)

    Où les jardiens et les bosquets

    Sont pleins de mille chansonnettes 

    Tous les enfants: garçons, fillettes,

    Doivent fêter très gentiment,

    En même temps que le printemps,

    Leur chère petite maman.



    J'ai donc cuieille dans les buissons 

    Ce petit bouquet sans façon,

    Etje viens te dire,maman,

    Que je t'aime bien tendrement

    Et que toujours je serais sage !



    Voilà ! C'est tout ! j'ai terminé

    Et je n'en sais pas davantage.

    Je crois n'avoir rien oublier

    Mais avant de gagner ma place,

    Baisse-toi......pour que je t'embrasse!



    Raymond RICHARD 

    (AUTEUR CONTEMPORAIN)


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  • Jean de France


    J'aimais ton rire, j'aimais ta voix,

    Qui racontait nos différences,

    Moustache rapportée de Cuba,

    De Santiago, quelle importance ?


    J'aimais tout ce qui était toi

    Quand tu bousculais nos consciences,

    Jean Tenenbaum ou Jean Ferrat,

    Tes mots déchiraient nos silences.

     

    Et je m'imaginais Créteil

    Quand tu me fredonnais ma môme

    Et ces deux enfants au soleil,

    Garcia Lorca en son royaume.


    Moi, j'écoutais "Nuit et brouillard"

    Enfermé dans mon innocence,

    Je comprendrais beaucoup plus tard

    Nul ne guérit de son enfance...


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  • Jean Ferrat

    J'aimais ton rire, j'aimais ta voix,

    Qui racontait nos différences ,

    Moustache rapportéede Cuba ,

    De Santigo, quelle importance ?

    J'aimais tout ce qui était toi

    Quand tu bousculais nos consciences,

    Jean Tenenbaum ou Jean Ferrat,

    Tes mots déchiraient nos silences.

     

    Et je m'imaginais Créteil

    Quand tu me fredonnais ma môme

    Et ces deux enfants au soleil ,

    Garcia Lorca en son royauma .

    Moi j'écoutais "Nuit et brouillard "

    Enfermé dans mon innocence

    Je comprendrais beaucoup plus tard

    Nul ne guérit de son enfance

      

    Jean de France

    Tu chantais pour les gens de France,

    De la Bretagne à la Provence,

    Avec la fierté, l'insolence,

    Dedire ce qu'on ne disait pas,

      

    Jean de France

    Humain jusqu'à la transparence,

    De ceregard qui fait confiance

    Pour le secret des confidences,

    Quand tu croiseus les yeux d'Elsa.

      

    D'ailleurs, que serai-je sans toi ?

    Et voilà Aragon qui danse, 

    Même ferré m'en revient pas 

    De ces mélodies qui s'élancent .

    C'est Potemkine et Maria 

    Unis dans la même souffrance 

    Mourir au soleil, ça me va 

    Mourir debout, quelle élégance!

      

    Jean de France,

    Tu chantais pour les gens de France 

    De la montagne aux plaines immenses,

    Tu défendais tous ceux qui pensent

    Que le malheur n'existe pas

      

    Didier BARBELIVIEN

    (1954) 

      

      


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  • Les matins d'hiver


    Je me souviens de ces matins d'hiver

    Dans la nuit sombre et glacée

    Quand je marchais à côté de mon frère

    Sur le chemin des écoliers


    Nous arrivions dans la salle de classe

    Où le maître nous séparait

    Nous retrouvions chaque jour notre place

    Et nous ne pouvions plus se parler


    Je me souviens de l'odeur pâle et chaude

    De notre classe calfeutrée

    Des premières lueurs pâles de l'aube

    A travers les vitres givrées


    Puis bercés par les vagues d'une douce chaleur

    Que nous prodiguait  le vieux poêle

    Nos esprit s'évadaient pour se rejoindre ailleurs

    Vers des plages


    Daniel SEFF


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  • La plupart du temps 


    La plupart du temps,

    Quand on aime et qu'on a vingt ans,

    Ce n'est pas toujours pour de l'argent...


    La plupart du temps,

    Quand on aime et qu'on a quarante ans,

    Ce n'est pas pour de l'argent

    Mais on y pense de temps en temps...

      

    La plupart du temps,

    Quand on aime et qu'on a soixante ans,

    Ce n'est pas forcément pour de l'argent 

    Mais on se renseigne un peu avant...

      

    La plupart du temps,

    Quand on aime et qu'on a quatre-vingts ans,

    Ce n'est plus pour de l'argent...

    Et d'ailleurs, c'est ça qui est tordant,

    Quand on aime et qu'on a quatre-vingts ans,

    C'est tout à fait comme à vingt ans,

    Ce n'est jamais pour très longtemps...


    Robert LAMOUREUX

     (1920-2011)


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  • Été 1914


    Il y avait des arbres, il y avait des oiseaux,

    Le blé devait se moissonner bientôt,

    C’est tellement beau l’été qu’on ne peut pas croire

    Que c’est la guerre qui fait marcher l’Histoire.

     

    Les hommes sont arrivés par les labours,

    Ils ont pris position dans les faubourgs.

    C’est drôle d’être éveillé en pleine nuit

    Et de se dire que la paix est finie.

    C’est drôle d’être éveillé en pleine nuit

    Et de s’enfuir avec un vieux fusil.


    Aujourd’hui, il y a des arbres et des oiseaux

    Et le blé doit se moissonner bientôt,

    C’est tellement beau l’été qu’on ne peut pas croire

    Qu’une guerre pourrait faire basculer l’Histoire !

    C’est tellement beau l’été qu’on a envie

    De défendre la paille avec l’épi.


    Souvenez-vous

    Jean-Pierre LANG (1936)

    Pierre BACHELET (1944-2005)


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  • Demain, dès l'aube

    Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

    J'irai par la forêt, j'irai par la montagne,

    Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.


    Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

    Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit,

    Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

    Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


    Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,

    Ni voiles au loin descendant vers Harfleur,

    Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe

    Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


    Victor Hugo

    (1802-1885)


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  • Le Corbeau et le Renard

    Maître Corbeau, sur un arbre perché,
    Tenait en son bec un fromage.
    Maître Renard, par l'odeur alléché,
    Lui tint à peu près ce langage :
    « Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
    Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
    Sans mentir, si votre ramage
    Se rapporte à votre plumage,
    Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. »
    A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
    Et pour montrer sa belle voix,
    Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
    Le Renard s'en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,
    Apprenez que tout flatteur
    Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
    Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »
    Le Corbeau, honteux et confus,
    Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

    Jean de La Fontaine

    (1621-1695)

    Récitation le vendredi 17 juin 2011 pour les CM2 ;

    récitation le vendredi 24 juin 2011 pour les CM1.

    Jeu pour apprendre la fable

     


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  • Maman

    C'est le duvet accueillant le petit
    C'est la douce chanson attendant qu'il sommeille
    C'est l'apaisante main qui console et guérit
    C'est le front incliné vers l'enfant qui s'éveille
      
    C'est la discrète fée qui range la maison
    C'est aux tout premiers pas la maison qui encourage
    C'est le doigt malicieux qui a toujours raison
    C'est avec un baiser le bonbon et l'image
      
    C'est la douleur cachée et le pardon promis
    C'est le sourire heureux à l'humble fleur offerte
    C'est la fidélité pour ceux qui sont partis
    C'est à chaque retour la porte grande ouverte
    Jacqueline LERICHE

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