-
Par 737159 le 19 Juin 2012 à 21:18
Elle avait pris ce plis dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin
Elle entrait, et disait :bonjour, mon petit père !
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeai tmes papiers,et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais ,la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompu, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscri je rencontrais souvent
Quelques arabesque folle et qu'elle avait tracée
Et mainte page blanche entre ses mains froisée
Où je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Victor HUGO
(1802-1885)
Lundi 2 novembre 1846
Les contemplations
5 commentaires -
Par 737159 le 19 Juin 2012 à 21:03
A l'école, très patiemment,
J'ai préparé ce compliment
Pour le jour prochainde ta fête.
Tu sais, j'ai eu un mal de chien
A me le fourrer dans ma tête !
Si je le sais pas très bien,
Je demande un peu d'indulgence!......
Attention,maman!.......je commence!...
En ce beau dimanche demai (ou juin)
Où les jardiens et les bosquets
Sont pleins de mille chansonnettes
Tous les enfants: garçons, fillettes,
Doivent fêter très gentiment,
En même temps que le printemps,
Leur chère petite maman.
J'ai donc cuieille dans les buissons
Ce petit bouquet sans façon,
Etje viens te dire,maman,
Que je t'aime bien tendrement
Et que toujours je serais sage !
Voilà ! C'est tout ! j'ai terminé
Et je n'en sais pas davantage.
Je crois n'avoir rien oublier
Mais avant de gagner ma place,
Baisse-toi......pour que je t'embrasse!
Raymond RICHARD
(AUTEUR CONTEMPORAIN)
4 commentaires -
Par 737159 le 9 Février 2012 à 20:55
Jean de France
J'aimais ton rire, j'aimais ta voix,
Qui racontait nos différences,
Moustache rapportée de Cuba,
De Santiago, quelle importance ?
J'aimais tout ce qui était toi
Quand tu bousculais nos consciences,
Jean Tenenbaum ou Jean Ferrat,
Tes mots déchiraient nos silences.
Et je m'imaginais Créteil
Quand tu me fredonnais ma môme
Et ces deux enfants au soleil,
Garcia Lorca en son royaume.
Moi, j'écoutais "Nuit et brouillard"
Enfermé dans mon innocence,
Je comprendrais beaucoup plus tard
Nul ne guérit de son enfance...
5 commentaires -
Par 737159 le 9 Février 2012 à 20:55
Jean Ferrat
J'aimais ton rire, j'aimais ta voix,
Qui racontait nos différences ,
Moustache rapportéede Cuba ,
De Santigo, quelle importance ?
J'aimais tout ce qui était toi
Quand tu bousculais nos consciences,
Jean Tenenbaum ou Jean Ferrat,
Tes mots déchiraient nos silences.
Et je m'imaginais Créteil
Quand tu me fredonnais ma môme
Et ces deux enfants au soleil ,
Garcia Lorca en son royauma .
Moi j'écoutais "Nuit et brouillard "
Enfermé dans mon innocence
Je comprendrais beaucoup plus tard
Nul ne guérit de son enfance
Jean de France
Tu chantais pour les gens de France,
De la Bretagne à la Provence,
Avec la fierté, l'insolence,
Dedire ce qu'on ne disait pas,
Jean de France
Humain jusqu'à la transparence,
De ceregard qui fait confiance
Pour le secret des confidences,
Quand tu croiseus les yeux d'Elsa.
D'ailleurs, que serai-je sans toi ?
Et voilà Aragon qui danse,
Même ferré m'en revient pas
De ces mélodies qui s'élancent .
C'est Potemkine et Maria
Unis dans la même souffrance
Mourir au soleil, ça me va
Mourir debout, quelle élégance!
Jean de France,
Tu chantais pour les gens de France
De la montagne aux plaines immenses,
Tu défendais tous ceux qui pensent
Que le malheur n'existe pas
Didier BARBELIVIEN
(1954)
1 commentaire -
Par 737159 le 9 Janvier 2012 à 20:31
Les matins d'hiver
Je me souviens de ces matins d'hiver
Dans la nuit sombre et glacée
Quand je marchais à côté de mon frère
Sur le chemin des écoliers
Nous arrivions dans la salle de classe
Où le maître nous séparait
Nous retrouvions chaque jour notre place
Et nous ne pouvions plus se parler
Je me souviens de l'odeur pâle et chaude
De notre classe calfeutrée
Des premières lueurs pâles de l'aube
A travers les vitres givrées
Puis bercés par les vagues d'une douce chaleur
Que nous prodiguait le vieux poêle
Nos esprit s'évadaient pour se rejoindre ailleurs
Vers des plages
Daniel SEFF
4 commentaires -
Par 737159 le 12 Décembre 2011 à 19:56
La plupart du temps
La plupart du temps,
Quand on aime et qu'on a vingt ans,
Ce n'est pas toujours pour de l'argent...
La plupart du temps,
Quand on aime et qu'on a quarante ans,
Ce n'est pas pour de l'argent
Mais on y pense de temps en temps...
La plupart du temps,
Quand on aime et qu'on a soixante ans,
Ce n'est pas forcément pour de l'argent
Mais on se renseigne un peu avant...
La plupart du temps,
Quand on aime et qu'on a quatre-vingts ans,
Ce n'est plus pour de l'argent...
Et d'ailleurs, c'est ça qui est tordant,
Quand on aime et qu'on a quatre-vingts ans,
C'est tout à fait comme à vingt ans,
Ce n'est jamais pour très longtemps...
Robert LAMOUREUX
(1920-2011)
3 commentaires -
Par 737159 le 14 Novembre 2011 à 20:17
Été 1914
Il y avait des arbres, il y avait des oiseaux,
Le blé devait se moissonner bientôt,
C’est tellement beau l’été qu’on ne peut pas croire
Que c’est la guerre qui fait marcher l’Histoire.
Les hommes sont arrivés par les labours,
Ils ont pris position dans les faubourgs.
C’est drôle d’être éveillé en pleine nuit
Et de se dire que la paix est finie.
C’est drôle d’être éveillé en pleine nuit
Et de s’enfuir avec un vieux fusil.
Aujourd’hui, il y a des arbres et des oiseaux
Et le blé doit se moissonner bientôt,
C’est tellement beau l’été qu’on ne peut pas croire
Qu’une guerre pourrait faire basculer l’Histoire !
C’est tellement beau l’été qu’on a envie
De défendre la paille avec l’épi.
Souvenez-vous
Jean-Pierre LANG (1936)
Pierre BACHELET (1944-2005)
3 commentaires -
Par 737159 le 10 Octobre 2011 à 18:54
Demain, dès l'aube
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne,
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo
(1802-1885)
3 commentaires -
Par les CM1 et CM2 le 10 Juin 2011 à 19:15
Le Corbeau et le Renard
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. »
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.Jean de La Fontaine
(1621-1695)
Récitation le vendredi 17 juin 2011 pour les CM2 ;
récitation le vendredi 24 juin 2011 pour les CM1.
5 commentaires -
Par 737159 le 9 Mai 2011 à 19:18
Maman
C'est le duvet accueillant le petit
C'est la douce chanson attendant qu'il sommeille
C'est l'apaisante main qui console et guérit
C'est le front incliné vers l'enfant qui s'éveille
C'est la discrète fée qui range la maison
C'est aux tout premiers pas la maison qui encourage
C'est le doigt malicieux qui a toujours raison
C'est avec un baiser le bonbon et l'image
C'est la douleur cachée et le pardon promis
C'est le sourire heureux à l'humble fleur offerte
C'est la fidélité pour ceux qui sont partis
C'est à chaque retour la porte grande ouverte
Jacqueline LERICHE
5 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique